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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 00:41

Je suis journaliste. Donc non seulement cet attentat, dans sa définition la plus simple, m'a choqué. Cela m'a un peu plus choqué dans le sens ou ce sont des collègues qui ont été froidement abattus. Horrifié aussi car ce sont des dessinateurs talentueux qui ont été privé de leurs vies pour un idéalisme qu'ils exprimaient au travers de la caricature des religions, dont le but était, au delà de l'humour noir ou de la provocation, de transmettre des messages pour nous amener à prendre du recul sur la société.

 

Non, je n'ai pas été un lecteur assidu de l'hebdomadaire. Mais je suis obligé de m'associer à ce mouvement à la fois en tant que journaliste et en tant que citoyen. Je ne suis pas un hypocrite, c'est-à-dire quelqu'un qui toute sa vie à craché sur Charlie et espéré sa censure et qui du jour au lendemain se met à le soutenir. Il y a deux amalgames qui ont ressurgi durant ces quelques jours sombres.

 

Une demande de désolidarisation malsaine

 

 

Le premier, évidemment, est celle de la religion. Demander à la communauté musulmane de se désolidariser de ces attaques terroristes, c'est tout simplement sous-entendre que cette communauté soutien et cautionne ces actes. Ce qui est totalement faux. « Celui qui tue un homme, tue toute l'humanité. » Ceci est un extrait du Coran, le livre de l'Islam. Il est inutile d'analyser cette phrase, elle parle d'elle-même.

 

Leur demander de se désolidariser d'un événement qui leur est totalement étranger, c'est également donner raison à ces personnes qui prétendent agir au nom d'Allah alors qu'ils le font au nom de Satan, si on reste dans le thème de la religion. C'est aussi donner raison, d'une certaine manière, aux groupuscules fascistes et racistes d'extrême droite.

 

La liberté d'expression doit rester telle quel

 

Le deuxième amalgame est celui de la liberté d'expression. C'est un fondement de la société française. C'est l'essence même de notre manière de penser. Si sur certains sujets elle nous paraît désagréable, elle existe et ne doit en aucun cas la mettre au pilori et laisser la censure s'emparer de nos vies.

 

Dieudonné ne me fait plus rire depuis très longtemps. J'exècre les quelques extraits célèbres du dernier livre de Zemmour. Je ne veux même pas entendre parler de Houellebecq et de tous ceux qui font l'apologie du communautarisme et de l'obscurantisme. Pourtant, ce sont de libres, souvent détestables, penseurs. Ils ont le droit, au même nom que Charlie, à la parole. Je ne défend absolument pas leurs pensées, que je ne supporte pas en tant qu'humaniste.

 

Ne pas oublier le reste du monde

 

Enfin, il ne faut pas ne penser qu'à nous, qu'à la France. Oui, c'est un attentat grave qui aura coûté la vie, au total, d'au moins 17 innocents (12 victimes dans et autour de la rédaction de Charlie, 4 dans la prise d'otage dans une boutique cacher de Vincennes et une à Montrouge). Mais n'oublions pas que, si la planète est de moins en moins violente au fil des décennies, il ne faut pas oublier les trop nombreux attentats, conflits civils, maladies et prises d'otage qui perdurent dans le monde entier : Yemen, Congo et RD Congo, Nigeria, Palestine, Syrie, Mexique, Brésil, Afghanistan, Pakistan, Qatar, Russie, Ukraine, Sierra Leone, Liberia, Guinée... j'en oublie certainement.

 

 

Petite parenthèse, lorsque je dis que le monde est de moins en moins « violent ». Je veux dire par là que les conflits armés font de moins en moins de morts. Mais la démocratisation d'Internet et la recrudescence de la surinformation (parfois de la désinformation) donne l'impression que jamais le monde n'a été aussi violent, alors qu'il ne s'agit que de poudre aux yeux.

 

Sentiment d'abandon

 

Revenons sur ma tribune. Je suis Charlie. Je comprend ceux que ne le sont pas, on est dans une démocratie et cela ne me choque donc absolument pas. Cet attentat est un électrochoc qui rappelle que, si tant est que la paix reste ultra-dominante en France, la méfiance des uns envers les autres reste très importante. Je me souviens des propos d'un gérant de kebab de chez moi qui me disait : « Je ne me reconnais ni dans le discours des politiques, ni dans ceux des journalistes ».

 

Cet événement dramatique met en avant un fait, un grand malaise ressenti par les jeunes, issus ou non de la diversité, dans notre société, présent depuis longtemps, bien avant même 2005 et les événements dramatiques de la banlieue parisienne. Ces personnes ont la sensation d'être mis à l'écart de la société, d'être abandonnées à leur sort.

 

Elles ont l'impression de vivre dans un monde totalement différent de celui que promettent les hommes politiques et de celui que présentent les médias. Certains pensent que Charlie Hebdo l'a bien cherché. Ils ont leur raison, parfois peut-être choquante, et j'ose espérer que l'immense majorité d'entre ne cautionne pour autant pas cet attentat et le chaos que cela à provoqué.

 

Certains d'entre eux sont à la limite de céder à la tentation de la violence pour nous rappeler qu'ils existent et que nous les avons laissé tomber. Je dis bien certains, pas tous. Il faut les protéger, leur donner des raisons viables d'espérer et de ne pas tomber davantage dans l'oubli.

 

Protéger la France et TOUS ses habitants

 

Il faut protéger la France et TOUS ses habitants. Français ou non. Il faut agir pour les préserver de cette violence et prévenir les actes racistes et toutes les autres formes de violence. Il faut tout faire pour que ce qui s'est passé le mercredi 7 janvier à Paris ne se reproduise plus.

 

Il faut agir sur le fond politiquement et créer une unité nationale, qui ne soit pas qu'éphémère et qui puisse davantage accompagner cette jeunesse perdue, sans toutefois oublier le reste de la population.

 

Nous vivons dans un pays de 66 millions d'habitants. Nous vivons dans le pays des Droits de l'Homme. Nous avons la chance de vivre dans un pays épargné par les conflits armés. Mais pour ne pas perdre nos valeurs ni sombrer un jour dans une guerre civile, il faut une union.

 

Poursuivre le combat

 

Nous, journalistes, il est de notre devoir de continuer notre travail. Pour Charlie. Pour ceux qui disent « je ne suis pas Charlie ». Pour continuer à dénoncer les clivages. Pour parler davantage des raisons pour lesquelles ces personnes ont décidé de défendre des valeurs indéfendables par ces attentats.

 

Tous ensemble nous devons nous unir pour assurer un avenir radieux en France. Et dans le monde. Je sais, la conclusion de ma tribune est optimiste. Utopique. Voire « Bisounours », gentillet. Mais c'est ma vision des choses. Et je crois sincèrement qu'il est possible d'éradiquer le négationnisme, l'obscurantisme, les inégalités, le racisme et le fascisme en avançant main dans la main. Irréalisable ? Je laisse les autres juger. Pour moi, c'est possible. L'être humain est capable de s'adapter. 

 

Je serai dans la rue dimanche en mémoire aux victimes des attentats. Je suis Charlie, mais je ne vous en veux pas si vous ne l'êtes pas.

 

Une dernière chose. Si j'écris tout cela, ce n'est pas dans une avide et orgueilleuse quête de gloire. Ces événements m'ont marqué, peut-être à vie. J'avais simplement besoin de partager cela.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 23:02

11:30 AM, Paris. Two masked men broke into the newsroom of Charlie Hebdo at the very heart of Paris. They shot everybody with automatic weapons causing chaos in the neighborhood.


After a big silence the terrorists shouted : « We have  killed Charlie Hebdo, Prophet Mahommet is avenged ! » Charlie Hebdo is – or maybe was – a weekly satirical newspaper known for its caricatures about religion, politics and social issues. The three terrorists ran away and haven’t been arrested yet. The provisional death toll is horrendous: 12 people died during the attack.


This is the worst terrorist attack in France since 1945. Why this horrible attack against one of the most famous satirical newspaper in France? Because every week they publish a lot of caricatures to illustrate their articles. Sometimes provocative. 


In November, 2011, Charlie Hebdo’s newsroom was destroyed by a criminal fire provoked as a result of acontroversial cover.


After this disaster, they published the next edition with this cover:


"Love is stronger than hate"


 Charlie-Hebdo

 

Since then Charlie Hebdo had been receiving regular threats. Other attacks had failed. Until today. This is a black day for journalism. All forms of journalism. Not only in France. 

 

Wee may be afraid but in support of Charlie Hebdo, for the freedom of the press, in France and throughout the world, we must continue working. We need to continue our fight against the people who want to shut us up.

 

Charlie Hebdo may be dead. But journalism has to gain in experience and confidence, and keep fighting for its  freedom. We will respond with words against these criminals who pretend to defend « Mahommet » while in fact they are neither Muslims nor humans. No, journalism will never die. 

 

Terrorism won’t have the upperhand. These people attackted us ? Our words are louder than bombs or any other weapon. All our thoughts go to the dead cartoonists, journalists and policemen who fought with their lives to defend a certain idea of civilization.

 

For them we have to continue the fight. We are all Charlie.



Romain Lambic

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 22:44

Dans un match à la tension énorme, l'équipe de France a perdu le match aller des barrages de la Zone Euro et voit ses chances de qualification très compromises. Pour arracher leur billet pour Brésil, les Bleus devront tout faire pour surmonter l'obstacle ukrainien, sans Laurent Koscielny qui a littéralement craqué enfin de match.

 

ukraine.jpg

L'Équipe

 

UKRAINE - FRANCE 2-0 (Zozyula, 60e), Yarmolenko (s.p., 82e)

Lieu : Kiev, Stade : NSC Olimpiski, 70 000 spectateurs

Arbitre : M. Cakir Cüneyt

Cartons : Shevchuk (35e), Fedetskiy (69e) pour l'Ukraine, Giroud (45e), Sissoko (75e) pour la France

Exclusions : Kucher (90e+4) pour l'Ukraine, Koscielny (90e) pour la France

Compositions :

Ukraine : Pyatov - Fedetskiy, Khacheridi, Kucher, Shevchuk - Stepanenko, Rotan - Yarmolenko, Edmar (Bezus, 76e), Konoplyanka (Husyev, 90e+1) - Zozulya (Seleznyov, 85e). Entr. : Mykhaylo Fomenko.

France : Lloris - Debuchy, Koscielny, Abidal, Evra - Matuidi, Pogba - Rémy (Sissoko, 64e), Nasri (Valbuena, 79e), Ribéry - Giroud (Benzema, 69e). Entr. : Didier Deschamps.

 

C'est dans un bouillant Stade Olympique que l'équipe de France se déplace pour y jouer son avenir à court et moyen terme. Les hommes de Didier Deschamps ont un objectif : marquer au moins un but pour ne pas se compliquer la tâche et aborder sereinement le match retour au Stade de France. Mais en face, l'Ukraine est l'une des meilleures équipes de ces qualifications, deuxième de son groupe derrière l'Angleterre avec seulement 4 buts encaissés. Dès l'entame du match, les Slaves se montrent agressifs, donnant ainsi le ton de la rencontre. Au cours d'un match où la bataille du milieu de terrain est rude, durant laquelle Pogba et Matuidi s'en sortent avec de nombreuses récupérations, les Bleus n'ont que peu d'occasions face à un mur de fer et une pression diabolique et manquent de justesse dans les transmissons de balles. Ni Giroud, ni Benzema n'ont pu confirmer leurs formes actuelles.

 

C'est un match de contacts, d'impacts physique importants des deux côtés. Dans cette guerre des tranchées, c'est l'Ukraine qui en est sortie victorieuse. Elle a montré sa générosité en ouvrant le score dans une ambiance survoltée. Le penalty accordé après une double faute permet à l'Ukraine de faire un grand pas vers le Brésil, au détriment d'une équipe de France dépassée, à l'image de Laurent Koscielny qui giffle en fin de match Kucher, lui valant un rouge direct. Les Bleus étaient au rendez-vous dans la bataille mais laissent de nombreuses plumes. 20 ans presque jour pour jour après le drame de la Bulgarie, les Bleus vont devoir se faire soufrance pour espérer s'envoler pour Rio.

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 23:48

Ce dimanche, en conclusion de la 12ème journée de championnat de France, le LOSC a vaincu l'AS Monaco par 2 buts à 0. Grâce à cette victoire face à l'un des favoris au titre, les Dogues menés par René Girard prennent la deuxième place, juste derrière le Paris Saint-Germain. Comment le club du Nord réussit-il un début de saison aussi extraordinaire après quelques troubles estivaux qui ont perturbé sa préparation ?

 

Rudi Garcia aura laissé une belle emprunte à Lille, marquée par un doublé coupe-championnat en 2011. Le départ du technicien cet été était prévisible, les supporter le regrettant aussitôt son départ pour la Roma acté. Néanmoins, il laisse une équipe qui s'est retrouvée au dernier moment sans compétition européenne. Premier problème, qui durera pendant toute l'intersaison, l'affaire Thauvin. Recruté à Bastia puis prêté en Corse en hiver, le champion du monde U20 a fait le forcing pour finalement rejoindre l'OM, se mettant à dos le public lillois et une partie de l'opinion publique. Les fans ont été également bouleversés d'apprendre que le successeur du gourou Garcia sera le sulfureux Girard, artisan du titre montpelliérain en 2012. Indésirable avant même l'entame de la saison, le nouveau coach réalise presque sereinement sa préparation, sans Chedjou et Digne partis, mais avec Simon Kjaer. Pour le reste, l'ex-entraîneur languedocien accorde une grande confiance aux jeunes lillois, sa marque de fabrique à Montpellier. 

 

LOSC.jpg

À Lille, l'union fait la force

 

Aujourd'hui, les résultats parlent pour René Girard : après une période mitigée jusqu'à mi-septembre, le LOSC enchaîne les victoires, jusqu'à s'offrir ce soir la peau de l'AS Monaco, qui jouait pourtant avec son armada complète. Seulement, les super-stars monégasques sont tombé sur un Enyeama impeccable depuis sept matches. Toute la rencontre durant, le gardien nigérian a paradé et dégoûté les tentatives de Radamel Falcao ou d'Emmanuel Rivière. Danijel Subasic, de son côté, n'a rien pu faire face au show Nolan Roux. L'ancien buteur brestois a profité de remises de Basa puis de Mavuba aux 27ème et 72ème minutes pour donner une victoire de prestige à Lille. C'est le quatrième match de rang que remporte le LOSC, increvable, qui se place ainsi dans la course au podium et se donnant le rôle de trouble-fête. Désormais, les critiques sont positives à l'égard du club nordiste. Seule ombre au tableau, la surprenante élimination subie à domicile par un Auxerreambitieux en coupe de la Ligue en milieu de semaine.

 

Enyeama

Enyeama conserve son invincibilité

 

Bien aidé par un calendrier allégé par son absence sur la scène européenne, René Girard offre un LOSC plus performant que celui même qui fût l'auteur du doublé historique. Cette saison, Lille a engrangé en moyenne 2,09 points par match contre tout juste 2 en 2010-2011. Le technicien français peut compter également sur une armada offensive variée et efficace, les Dogues affichant un bilan de 25 buts en 12 matches. Aux avants-poste, René Girard fait confiance à Salomon Kalou et a choisi de relancer à ses côtés Nolan Roux, un choix payant puisque le buteur en est à 5 unités, dont deux doublés. Mais avant de marquer tous ces buts, le rideau défensif est une des principales clés de la réussite lilloise. Si Enyeama est aussi difficile à battre, il peut remercier sa défense de fer, menée par Simon Kjaer, capable de gérer les situations les plus périlleuses, comme contre Monaco ce dimanche. Résultat, les Dogues n'ont encaissé que neuf buts, faisant du LOSC l'une des meilleures défenses en Europe.

 

Si aujourd'hui René Girard semble plus sage, moint tête brûlée qu'il ne l'était à Montpellier, il aura su faire fit de toutes les critiques à son égard grâce aux bonnes prestations de son équipe. Lille est deuxième et semble être en mesure de concurrencer Paris et Monaco. Du moins, pour combien de temps ? Rappelons-nous que le football reste une science inexacte et que tout peut encore changer avec les 26 journées restantes.

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 19:18

Dans le cadre du deuxième match de la 11ème journée de Ligue 1, l'Olympique de Marseille recevait le Stade de Reims. Après de nombreux rebondissements, c'est finalement l'équipe champenoise qui repart de Provence avec les trois points de la victoire (2-3).

 

Pour relever la tête après trois défaites consécutives au Stade Vélodrome en championnat et en coupe d'Europe, Elie Baup a fait tourner son effectif. Si Valbuena et Payet sont toujours présents au centre et à gauche, Khalifa est titularisé en pointe tandis que Thauvin est aligné côté droit. André Ayew recule aux côtés de Romao. Le coach marseillais conserve le même dispositif et espère s'appuyer sur la fraîcheur de ses éléments pour aller chercher la victoire. "Il faut que l'on se fasse violence. Il faut que ça parte des tripes, de notre coeur", a-t-il déclaré en conférence d'avant match.

 

Dès le début, l'OM multiplie les occasions, conclues maladroitement, jusqu'au but de Souleymane Diawara, signalé en position de hors-jeu (29'). Les souhaits de l'homme à la casquette sont exaucés, ne manque plus que la concrétisation. Seulement, Reims se montre oportuniste et surprend le Vélodrome en ouvrant la marque par Floyd Ayité (0-1, 33'), dont la frappe sur coup-franc est déviée par le mur marseillais, laissant Mandanda impuissant. Rapidement, c'est la panade car les visiteurs inscrivent un second but dans la foulée grâce à une reprise de Mads Albaek (0-2, 37'), seul. L'OM s'en remettra au génie et à la vivacité de Florian Thauvin, qui se joue de quatre adversaires pour attraper la lunette d'Agassa (1-2, 56'), permettant au Vélodrome de retrouver espoir. Entré en cours de jeu, Gignac permet à l'Olympique de Marseille d'égaliser d'une frappe puissante (2-2, 85'). L'espérence est de courte durée, puisque dans le temps additionnel, Prince Oniangué profite de sa solitude pour placer sa tête dans les buts et donner la victoire au Stade de Reims (2-3, 91').

 

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Valbuena et ses coéquipiers dans la désillusion

 

Durant toute la rencontre, c'est l'OM qui dominait les débats, avec un visage conquérent et des attaquants se trouvant facilement. Elle installe son camp chez ses visiteurs mais se montre peu efficace : les hommes d'Elie Baup ont centré 45 fois, frappé 18 fois pour ne cadrer qu'à 6 reprises. Ces statistiques et les buts de Thauvin et de Gignac n'ont pas suffit à inverser la tendance. Si le premier a été important dans le secteur offensif, il a tout de même perdu près de 30 ballons. De son côté, Reims a fait le dos rond et s'est contenté de partir en contre-attaque. En quatre tirs cadrés, le Stade a marqué trois fois, un ratio suffisant pour aller chercher la victoire au Vélodrome. Le capitaine rémois Mickaël Tacalfred n'aura pas fait trembler les filets mais il aura été le plus performant avec 26 balles interceptées et 94 % de passes réussies. Malgré les nombreuses fautes commises de part et d'autre (29), Amaury Delerue, l'arbitre de la rencontre, n'aura dégainé que deux fois à l'encontre de Romao et Mendy.

 

Alors que ses précédents bourreaux à domicile étaient Arsenal, le Paris Saint-Germain et Naples, des équipes de niveau supérieur, l'OM perd contre toute attente face à un Stade de Reims oportuniste des erreurs défensives phocéennes. La crise s'installe-t-elle en Canebière ? Quoi qu'il en soit, Elie Baup devra trouver une solution pour sortir de la spirale infernale que traverse son équipe.

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 16:40

L'une des mesures phares de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012 était de taxer les revenus français les plus riches à hauteur de 75%, invitant les citoyens les plus aisés à payer plus d'impôts pour permettre le redressement de la France dans cette période de crise. Au final, après moult modifications, cette taxe sera appliquée aux plus riches entreprises. Y compris aux clubs de football, considérés par la législation française comme des sociétés à part entière. Dans un contexte de crise où de nombreuses équipes ont une dette parfois faramineuse, ce nouveau coup dur n'est pas au goût des présidents de clubs, qui ont appelé à la grève à la fin du mois de novembre.

 

Ce n'est pas exactement une grève qui va toucher la Ligue 1 et la Ligue 2 entre le 29 novembre et le 2 décembre prochain. Ce sera une "journée blanche" durant laquelle, selon l'UCPF (Union des clubs professionnels de football), ce week-end "sera un week-end sans match. Les clubs organiseront des journées portes-ouvertes." Ce sont des millions d'euros qui sont en jeu et cela concerne 14 clubs professionnels en France. Bien sûr, le Paris Saint-Germain sera l'une des équipes qui subiront plus la taxation que les autres, avec un dû de 20 millions d'euros, 21 joueurs ayant un salaire dépassant le million d'euros. Déjà en manque de financement et à la recherche d'investissements sûrs, l'OM (5,3 millions d'euros) et l'OL (4,9 millions) sont également concernés - dans une moindre mesure. Même chose pour Bordeaux qui va devoir donner 3,3 millions d'euros à l'État, ce qui déplaît fortement à Nicolas de Tavernost, président de M6, principal actionnaire du club girondin. L'intéressé à rencontré Alain Juppé, ancien Premier ministre et maire UMP de la capitale aquitaine : "[Il m'a] expliqué que la taxe à 75% envisagée par le gouvernement faisait peser sur l'équilibre des clubs de football et en particulier celui des Girondins. (...) [Nicolas de Tavernost] n'a pris aucune décision de retrait." Lors de la rencontre entre l'Olympique Lyonnais ce dimanche, le président de M6 a affirmé que "si nous avons des signes négatifs qui continuent à perdurer comme cette taxe à 75%, notre investissement dans le football serait à reconsidérer." Même son de cloche pour Jean-Michel Aulas qui estime que "le projet de taxation à 75% est de nature à menacer un projet comme le Grand Stade de Lyon pour l'Euro 2016. C'est une taxe anti-emploi", surenchère-t-il.

 

Aulas.jpg

La taxe menace les travaux du Grand Stade pour J-M. Aulas

 

L'AS Monaco pas concerné, retour du fair-play financier

 

De son côté, et ce malgré son budget faisant de lui le deuxième club le plus riche derrière le PSG et avec des joueurs aux salaires faramineux (18 millions € annuels pour Radamel Falcao), l'AS Monaco jouit d'une position géo-politique lui permettant de ne pas être touché par cette réforme. Dès cet été et à l'occasion du retour du club de la Principauté en Ligue 1, une grande partie des présidents de clubs avaient anticipé l'application de cette taxe à 75% et demandé à l'ASM et son nouvel actionnaire russe de déménager son siège social en France afin d'être sous les même obligations que les autres équipes de l'élite, y compris en matière de fiscalité, au nom du "fair-play financier". Régis Juanico est en accord avec ce principe : "l'AS Monaco n'est pas concerné par la taxe exceptionnelle sur les hautes rémunérations. Si le club était soumis à la législation française, le montant de la taxe serait de 20 millions d'euros", qui, s'ajoutant aux 50 millions d'euros d'avantage fiscal annuel, représente pour l'ASM un gain de 70 millions d'euros. Pour le député socialiste, il faudrait créer "un fonds de mutualisation du même montant qui serait redistribué aux autres clubs de Ligue 1, mais aussi au football amateur."

 

Le gouvernement se veut rassurant

 

Si ce projet de réforme fait trembler le monde du football français, le gouvernement affirme être conscient des difficultés de certains clubs. La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, assure avoir "pris en compte la fragilité [du football et] de son modèle économique. C'est pourquoi la taxation sera plafonnée à 5% de leur chiffre d'affaires." Dans les colonnes du Monde, le député socialiste Régis Juanico rappelle "que cette taxe ne sera acquittée que pour deux années : 2013 et 2014. L'assiette de la taxe de 50% concerne uniquement la part de rémunération brute supérieure à un million d'euros." Au départ, les présidents de clubs avaient prévu de faire grève à l'occasion de la prochaine journée de championnat mais en raison de leur mécontentement, François Hollande va les recevoir à la demande de la Fédération Française de Football le 31 octobre prochain. La FFF a précisé dans un communiqué publié le 23 octobre que "cette réunion aura pour finalité d'analyser la situation économique du secteur et d'échanger sur des pistes de travail prioritaires pour l'avenir du football français qu'il appartiendra à la commission (...) d'approfondir." Si à l'issue de cette rencontre aucun compromis n'est trouvé entre le gouvernement et les acteurs du football professionnel, la grève risque d'être inévitable.

 

Valerie-Fourneyron.jpg

V. Fourneyron et le gouvernement ont conscience de la situation du football

 

Une très chère grève ?

 

Si les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 viennent à ne pas sortir les crampons lors de ce dernier week-end de novembre, les réprcussions financières risquent de coûter cher aux clubs. Si ceux qui se déplacent n'auront pas de dépenses liées aux frais de transport, l'ensemble des équipes pâtiront du manque à gagner des tickets qui ne seront pas vendus. Et le report de ce week-end de compétition sera sûrement en semaine, en raison d'un calendrier déjà bien chargé, ce qui n'attirera pas autant les foules qu'un samedi ou un dimanche. Avec les diffuseurs officiels, Canal + et BeIn Sports, ce sera aussi problématique, selon nos confrères du Figaro. En effet, "aucune clause ne prévoit qu'une rencontre puisse être reportée en raison d'un événement autre que la météo." Si les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 venaient à boycotter ces matches, ils seraient pénalisés pour ne pas avoir respecté les contrats les liant aux diffuseurs. Enfin, même sans jouer, les joueurs devront être payés, l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) affirmant "qu'il n'y a pas de raison que les footballeurs acceptent de ne pas être payés." Si en cas de boycott les clubs auront un grand manque à gagner, les présidents de clubs considèrent que ce mouvement est organisé pour sauver leur peau coûte que coûte.

 

Ce débat sur la taxation à hauteur de 75% des plus hauts revenus des 14 clubs de Ligue 1 concernés par ce projet de réforme est loin d'être terminé. Un bras de fer s'engage entre les présidents de clubs qui estiment que le football français traverse une crise financière importante (l'élite du football reste sur un déficit de 60 millions d'euros en 2012) et que le secteur n'a pas besoin d'être aussi touché et un gouvernement qui estime avoir fait des efforts pour limiter l'impact de cette taxe sur eux. La réunion au sommet de l'État de ce 31 octobre sera un acte décisif pour les suites de cette affaire.

 

Ce que les clubs devront au fisc si la taxe à 75% est validée (Huffington Post) :

 

Paris Saint-Germain : 20 millions d'euros

Olympique de Marseille : 5,3 millions €

Olympique Lyonnais : 4,9 millions €

LOSC Lille : 4,8 millions €

Girondins de Bordeaux : 3,3 millions €

Stade Rennais : 2,1 millions €

AS Saint-Étienne : 1 million €

Toulouse FC : 800 000 euros €

OGC Nice : 700 000 €

Montpellier : 200 000 €

Valenciennes : 150 000 €

SC Bastia : 150 000 €

AC Ajaccio : 50 000 €

En Avant Guingamp : 50 000 €

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 18:41

Alors que l'équipe de France retrouve le sourire en enchaînant de bons résultats à l'aube des barrages pour le mondial brésilien, une nouvelle polémique va jeter un trouble et ternir un peu plus l'image déjà négative des Bleus. Après avoir essuyé les critiques de nombreux journalistes et chroniqueur, Patrice Evra a tenu à régler ses comptes sur TF1 ce dimanche, sans mâcher ses mots.

 

Le traumatisme de la Coupe du Monde 2010 semble passé, il a retrouvé la confiance de son sélectionneur et continue son petit bonhomme de chemin à Manchester United. Mais il est vivement critiqué par de nombreux journalistes sportifs sur son comportement et son niveau. Se sentant lésé par toutes ces délations, Patrice Evra a profité d'une interview donnée à Téléfoot pour répondre, parfois de manière virulante, à tout ce qui est dit sur lui. Un règlement compte qui intervient alors que les français ont une mauvaise image de l'Équipe de France et quand celle-ci semble enfin se relever. 

 

Sa première (et principale) victime, Bixente Lizarazu. Aujourd'hui chroniqueur sur Téléfoot et RTL, il a occupé le même poste d'arrière gauche avant lui et a vécu l'épopée de France 98 mais cela n'empêche pas le Mancunien d'être apre avec lui : "J'ai été élu meilleur latéral gauche du monde et quatre fois meilleur arrière-gauche d'Angleterre. Je ne sais même pas s'il a été élu une fois meilleur latéral du monde. Lors de ma première sélection, tout le monde m'a serré la main. Sauf lui. Thierry Henry lui a dit : 'la relève est là !' Et il lui a répondu : 'Pourquoi, tu crois que je suis déjà à la retraite ?" Patrice Evra ressent une sorte de rancoeur de longue date vis-à-vis de Lizarazu et il ne supporte pas non plus qu'on lui rappelle avoir été l'un des sabordeurs tricolores à Knysna : "Ç'a été une bêtise, on a été des enfants, on ve en parler en reparler quand ?" Presque de suite après la diffusion de l'interview, Bixente Lizarazu a immédiatement réagi face aux propos de son ancien coéquipier chez les Bleus : "C'est incompréhensible et c'est consternant. (...) Si on était dans une cour d'école, oui je lui dirai que moi aussi j'ai été élu meilleur arrière-gauche du monde, je pourrais lui rappeler mon palmarès." Il a également réagi sur le moment choisi par Patrice Evra pour sa sortie médiatique : "Sur le timing, c'est nul et c'est ridicule. Les barrages approchent (...) et il vient balancer tout ça maintenant. On l'avait déjà perdu en Afrique du Sud, là on l'a encore perdu."

 

Patrice Evra a aussi vivement critiqué Luis Fernandez et Roland Courbis, tous les deux chroniqueurs sur RMC, en disant "Ce n'est pas ces clochards qui vont salir mon image, elle est belle en France, à l'étranger je n'en parle même pas, je ne vais rien changer, je ne suis pas arrogant." Toujours sans arrogance, il règle ses affaires avec Pierre Ménès, chroniqueur au Canal Football Club : "je n'ai pas envie de lui donner de l'importance mais j'espère un jour que je le croiserai. (...) J'espère le choper, parce que lui, le jour où il arrivera à faire huit jongles, j'arrête ma carrière." Aussitôt dit, l'intéressé à répondu au joueur de l'équipe de France sur Twitter : "Quand on est l'homme qui a eu l'idée de la grève à Knysna, on rase les murs et on remercie le ciel d'être encore en sélection" avant d'ajouter à L'Équipe : "Je suis tout de même effaré par cette sortie médiatique à ce moment-là. Quel timing désastreux pour lui et pour l'Équipe de France. Evra a intérêt à ne pas se planter aux barrages sinon ce sera catastrophique pour lui et pour l'image des Bleus." Didier Deschamps, justement invité sur Canal + ce dimanche soir, a déclaré : "Je regrette ses propos. (...) C'est un problème entre Patrice Evra, Pierre Ménès et les autres commentateurs. (...) Je suis désolé qu'il ai pu tenir de tels propos."

 

Une polémique qui éclate alors que les Bleus connaîtront leur destin demain, leur futur adversaire pour les barrages au Mondial (Portugal, Croatie, Grèce ou Ukraine). Et c'est loin d'être terminé, puisque Patrice Evra sera appelé à s'expliquer à la Fédération Française de Football. Des sanctions seront-elles annoncées pour le Mancunien ? Affaire à suivre.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 23:05

La France a ce soir vaincu son dernier adversaire, la Finlande, avec la manière. Déjà qualifiés pour les barrages, ce 3-0 permet aux Bleus d'aborder sereinement l'étape ultime pour découvrir le Brésil l'été prochain. Mais ils devront pour cela passer le Portugal, l'Ukraine, la Grèce ou la Croatie. 

 

Dans une ambiance comme le Stade de France en a rarement connu ces derniers temps, l'équipe de France reçoit la Finlande pour le dernier match de qualification du groupe I avant d'entamer les barrages. Les Bleus sont sur une vague de résultats positifs qui leur permettent d'espérer un bon résultat, après le 4-2 difficilement obtenu en Biélorussie et la balade contre l'Australie au Parc des Princes vendredi dernier (6-0). Ultime marche avant les barrages, dernière phase avant d'accéder à la Coupe du Monde. Des barrages qui promettent d'être difficiles tant sur le niveau que sur la tension, à moins que l'Espagne ne perde contre la Géorgie, ce qui permettrai, en cas de large victoire des Bleus, à la France de valider directement son billet pour le Mondial brésilien, un espoir bien hypothétique.

 

Didier Deschamps a fait tourner son effectif en réalisant trois changements. Tout d'abord, exit Raphaël Varane, blessé, le sélectionneur lui a préféré Laurent Koscielny. Yohann Cabaye, brillant face à l'Australie, est remplacé par le Parisien Blaise Matuidi. Loïc Rémy débute sur la banc, Mathieu Valbuena étant placé au centre et Nasri glissant sur le flanc droit. Dès le début de la rencontre et comme contre l'Australie, l'équipe de France prend très tôt les choses en main. Et après de multiples phases de jeu offensives, Mathieu Valbuena lance d'une talonnade géniale Ribéry, qui temporise dans l'axe avant de sortir une frappe rageuse dans la lucarne finlandaise (1-0, 8'), pour son 17ème but chez les Tricolores. Les futurs adversaires sont prévenus, le candidat au Ballon d'or et ses coéquipiers sont prêts. S'en suit un rythme de jeu plus faible avec une France largement dominante, qui ne se montre pas toujours sereine derrière à l'image des incursions finlandaises laissant passer quelques frissons dans les travées dyonisiennes. Mais Hugo Lloris, qui a déjà plus de travail que contre l'Australie, assure.

 

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Kaizer Franck et sa bande assurent le spectacle

 

Les visiteurs semblent bien décidés à bousculer ses adversaires avec des phases de jeu dans les trente derniers mètres combinant passes et mouvements - comme au handball, débouchant sur quelques veines actions. La Finlande est en tout cas plus talentueuse et mieux organisée que l'Australie, à l'image du niveau affiché par les Kuppi, Lampi ou Eremenko. Malgré cette pression finlandaise, les Bleus se montrent opportunistes, comme Paul Pogba et sa frappe lointaine dérobée ou Mathieu Debuchy et sa reprise de volée cadrée dans un angle fermé. Ce dernier, réputé pour ses centres, adresse une passe milimétrée trouvant la tête de Giroud, tir malencontreusement contré dans son camp par Joona Toivio (2-0, 76'). En fin de match, Didier Deschamps fait tourner. Olivier Giroud sort sous les ovations du Stade de France, remplacé par un Benzema qui retrouve la confiance. Un changement payant, puisque sur une passe lumineuse de Ribéry, le Madrilène trouve en force le cadre pour terminer le spectacle. Une belle conclusion que ce 3- contre une équipe de Finlande qui a montré un beau visage face aux Bleus, qui offrent un beau cadeau pour les 45 ans du sélectionneur, avec un Paul Pogba impeccable et un trio Ribéry-Valbuena-Nasri au rendez-vous, Kaizer Franck en tête.

 

Cette large victoire permet à l'équipe de France de totaliser 13 buts en 3 matches et d'ouvrir de nouvelles perspectives, mais elle ne suffira pas à l'emmener directement au Brésil, l'Espagne ayant assuré son billet face à la Géorgie (2-0). Prochaine étape donc, les barrages qui auront lieu mi-novembre, 20 ans quasiment jour pour jour après la désillusion bulgare qui avait empêché la bande à Papin de découvrir l'Amérique. Espérons que ce ne soit pas de mauvaises coïcidences. 

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 22:51

Dans le cadre d'un match amical joué ce soir au Parc des Princes, l'équipe de France a déroulé sur la pelouse du PSG pour s'imposer par 6 buts à 0 face à une Australie spectatrice. Une victoire ponctuée par un doublé d'Olivier Giroud mais surtout par un Karim Benzema qui, sans briller, retrouve le chemin des filets.

 

"Je n'ai pas d'objectif particulier. À part celui de faire mieux qu'avant. D'être ambitieux et d'en faire toujours plus, mais je n'ai pas d'objectif en terme de but", tel était le message délivré en conférence de presse d'avant match par Didier Deschamps, quelques heures avant la rencontre amicale face à l'Australie, une des premières nations qualifiées pour la Coupe de Monde brésilienne. On pouvait donc s'attendre à un match terne avec des Wallabies décomplexés mais au contraire, les Bleus ont totalement pris la rencontre en leur faveur. D'entrée de jeu, l'arbitre de la rencontre voit une main australienne dans la surface de réparation. Si le penalty ne paraît pas justifié au vu du ralenti, Franck Ribéry fait fi de cette erreur et débloque la situation au bout de 4 minutes (1-0), pour le début d'un festival. Sur les 20 minutes suivantes, Olivier Giroud, préféré à la pointe de l'attaque à Karim Benzema, s'offre un doublé sur deux belles actions, d'une reprise de volée lobant Mitchell Langerak (2-0, 16') puis sur un plat du pied imparable (3-0, 22'). Les Bleus ne se relâchent pas face à une Australie totalement muette, Cabaye y allant de son but (4-0, 29'). Dès la reprise, Mathieu Debuchy profite d'une erreur défensive pour aller inscrire son premier but avec les Tricolores (5-0, 47'). Tel un symbole pour parachever cette soirée parfaite, Karim Benzema, entré à la mi-temps à la place de l'artilleur d'Arsenal, plante enfin un but et brise la malédiction qui le poursuit depuis plus d'un an. Avec soulagement et plaisir, l'équipe de France s'offre une belle victoire avant de jouer son dernier match de groupe contre la Finlande ce mardi.

 

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Il aura fallu attendre 1222 minutes

 

Pour ce match, Didier Deschamps a eu recours au même 4-2-3-1 que contre la Biélorussie, solution qui s'est révélée payante. Aisance technique, passes fluides, collectif solide, complicité offensive, tous les ingrédients étaient réunis pour assurer le spectacle. Mis à part deux timides tentatives en seconde mi-temps et malgré une volonté de produire du jeu, les pauvres visiteurs australiens, 59ème au classement FIFA, n'ont rien pu faire face à l'exceptionnel rouleau compresseur français. Tout le monde était à la fête et le sélectionneur national a profité de cette rencontre amicale au Parc des Princes pour faire rentrer à la pause Mamadou Sakho, ovationné par un public qui ne l'a pas oublié, sans oublier le pardon de ce même public lorsque Benzema a enfin marqué. Ce soir, les statistiques parlent très largement pour les Bleus. Tout d'abord, les hommes de Didier Deschamps ont tiré à 17 reprises face aux buts contre 2 comme précisé au-dessus, la moitié des frappes cadrées ayant fait mouche. La dernière fois que l'Équipe de France a gagné sur un score aussi large, c'était le 29 mars 2003 contre Malte, au Stade Felix Bollaert à Lens.

 

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Ribéry, la force tranquille

 

Le match de mardi soir contre la Finlande n'aura quoi qu'il arrive pas d'incidence sur l'avenir immédiat des Bleus. En effet, quoi qu'il advienne, ils prendront part aux barrages de qualification, le tout grâce à une règle compliquée comme nous l'explique nos confrères de l'Équipe : "Au mieux, le deuxième de ce groupe B obtiendra 12 points dans [le classement des meilleurs deuxièmes]. La France (...), avec ses 14 points acquis au compteur, elle ne peut plus, officiellement, terminer moins bon deuxième. Ce qui lui garantit une place de barragiste pour la Coupe du Monde 2014. Si l'équipe de France termine deuxième du groupe derrière l'Espagne, évidemment." Car en effet, en cas de catastrophe et de victoire de la Finlande, l'avenir sera plus sombre pour les Bleus. Dans le groupe B en question, ce sont des équipes comme le Danemark, la Bulgarie et la République Tchèque qui n'auront pas la chance de voir le Brésil. Chance aussi pour l'Équipe de France qui n'aura pas à affronter l'une de ces sélections pour la dernière marche avant Rio. Gare à ne pas glisser mardi soir.

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 18:14

Aujourd'hui exceptionnellement je ne vais pas parler de football, tout du moins pas dans cet article. Aujourd'hui je vais vous faire part de mon opinion sur un sujet d'actualité à la fois dramatique et qui provoque nombre de débats : celui des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui risquent leurs vies à traverser la Méditerranée pour trouver en Europe une terre de paix et de richesse, quoi qu'on en dise. Aujourd'hui je me lève contre des discours horribles que j'entends autour de ce sujet qui sont pour certains un brin réalistes et pour d'autres inhumains. Je me lève contre les personnes qui, sans chercher à comprendre, sans prendre de recul nous disent que ces personnes viennent nous piquer notre travail, nous envahir voire qui méritent de crever noyées selon les discours les plus extrêmes. Vous tirerez la conclusion que vous voudrez sur ma propre personne mais je réagis aujourd'hui en tant qu'humaniste et qu'utopiste. 

 

Tout d'abord, la question qu'il faut se poser, ce n'est pas "que viennent-ils faire chez nous ?", mais "pourquoi traversent-ils la Méditerranée ?","pourquoi risquent-ils leur vies pour rejoindre un continent où ils ne seront pas accueillis mes bras ouverts ?" Une grande partie des personnes qui occupent des navires de fortune souvent remplis à craquer viennent d'Afrique et du Moyen-Orient. Ils viennent de Somalie, de l'Érythrée, d'Égypte, de Syrie, d'Irak voire même d'Afghanistan. Le point commun entre ces régions du monde ? La misère et surtout la guerre et la tyrannie. Dans toute l'histoire de l'homme, chaque conflit a provoqué des mouvements de foules, de gens cherchant une terre de paix. N'est-ce pas ce que ces personnes qui veulent venir en Europe cherchent-ils ? Mettez-vous un instant à la place d'un père de famille, d'une femme ou d'un enfant qui vivent quotidiennement des bruits des bombes et des balles, qui souffrent chaque jour de la faim et de la maladie. Iriez-vous à la recherche d'une terre asile ou resterez vous dans ce pays les bras croisés et attendre que la mort frappe à votre porte ? Moi, je chercherai à survivre. C'est dans le désespoir le plus complet qu'ils pensent à une chose, un lieu qu'on leur a vanté comme un véritable paradis où la guerre n'existe pas, sans leur dire qu'ils n'y seront pas les bienvenus : l'Occident. Plus particulièrement en Europe : la France, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, la Suède, la Belgique et la Grande-Bretagne. C'est la première chose qui vient à leur esprit dans leur volonté de fuir la mort, d'avoir une chance de jouir d'une vie meilleure.

 

Je vous entends d'ici : "Oui mais on ne peut pas accueillir toute la misère du monde..." Certes on ne peut pas le faire. Par défaut de ne pas pouvoir le faire, essayons au moins de comprendre pourquoi ils veulent venir chez nous, essayons d'avoir un minimum de pitié et d'humanité sur ce sujet, surtout lorsque l'on entend que 300 personnes sont mortes noyées tout près des côtes de Lampeduza. Le fait est qu'aujourd'hui, l'Europe est un continent développé. En crise mais développé. Le fait est qu'aujourd'hui les pays occidentaux ont des systèmes permettent à leurs populations de vivre sereinement ou souvent suffisamment pour éviter la misère totale, une utopie pour les populations issues des pays en développement où la pauvreté et la tyrannie règnent, car pour eux, les 400€ mensuels que touchent les chômeurs en France équivalent à des mois voire des années de salaire. Qu'est-ce qui empêche le développement plus accru de tous ces pays pauvres ? En grande partie, leurs hommes politiques. La plupart d'entre eux cherchent à fuir la misère en s'enrichissant sans se soucier du bien-être de leurs population. Tous ne sont pas comme ça j'en suis sûr mais je ne serais pas surpris qu'une majorité d'entre eux s'enrichissent grassement et que dès que le peuple se manifeste pour réclamer des augmentation de salaire ou une amélioration de leurs vies, même peu significative, il est réprimé. Ici, ils sont les principaux responsables de ces nombreux exodes. Les passeurs, ces personnes qui organisent ces navigations improvisées dans le but de s'en mettre plein les poches en vendant du rêve, sont tout autant à blâmer car ils sont les premiers responsables de ces naufrages.

 

Tant que le monde ne changera pas et ne cherchera pas de solution au progrès de la vie dans les pays du Tiers-Monde, rien ne changera et des milliers de personnes tenteront de fuir coûte que coûte leur situation dramatique. Je ne suis personne, je n'ai pas l'influence d'un homme politique ou d'un chef religieux pour changer les choses mais mon cri est le suivant : ayez de la pitié et de l'humanité pour ces personnes, même si on ne peut pas toutes les accueillir, qui cherchent la paix. Maintenant, vous penserez ce que vous voudrez de moi et de mes idées mais voilà mon opinion sur ce sujet. En espérant avoir apporté de l'eau au moulin dans ce débat sensible et ne pas vous avoir ennuyé, je vous souhaite le meilleur pour la suite.

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  • : Le blog de Romain Lambic
  • : Je suis un journaliste en formation au sein de l'Université de Cergy-Pontoise. J'ai quelques projets média en tête, notamment au Danemark. J'aime le sport mais je me dois de toucher à tout.
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